Le Manitoba adopte un ‘test linguistique’
En 1901, le Manitoba adopte An Act respecting Elections of Members of the Legislative Assembly (Loi concernant l’élection des membres de l’Assemblée législative) qui disqualifie des gens comme électeurs s’ils ne satisfont pas à de dures exigences en matière de résidence, à moins qu’ils ne soient capables de réussir à un test linguistique dans une langue européenne choisie.
L’article 17(e) de la Loi disqualifie « toute personne n’étant pas un sujet britannique de naissance qui n’a pas résidé dans un territoire du Dominion du Canada pendant au moins sept ans… sauf si une telle personne est capable de lire n’importe quel extrait de la ‘Loi sur le Manitoba’ dans l’une des langues suivantes, notamment, l’anglais, le français, l’allemand, l’islandais ou n’importe quelle langue scandinave… ».
La loi a affecté non seulement de nombreux Chinois, mais aussi des immigrants d’origine polonaise, russe et ukrainienne. Un amendement en 1904 a éliminé le test linguistique.
Loi de protection des femmes blanches travailleuses
Connue communément comme La Loi de protection des femmes blanches travailleuses, cette loi de la Saskatchewan criminalise le fait que des hommes chinois emploient des femmes blanches. La loi avait pour but d’encombrer les hommes d’affaires chinois qui faisaient concurrence aux propriétaires blancs. Au début, la loi ciblait tous les Asiatiques mais elle a été amendée en 1913 pour cibler seulement les Chinois.
L’article 1 de la Loi stipule : « Personne n’emploiera, dans quelque poste que ce soit, des femmes ou des filles blanches qui résideront ou seront hébergées ou travailleront ou, sauf en tant que clientes de bonne foi dans un appartement public seulement, fréquenteront quelque restaurant, buanderie ou autre espace de commerce ou de distraction de la propriété, sous la gestion ou sous l’administration de quelque personne japonaise, chinoise ou autrement orientale que ce soit. »
D’autres provinces, y compris le Manitoba et l’Ontario, ont soupesé la possibilité d’adopter des lois semblables.