La Loi des élections fédérales (1900) et les amendements sur le plan de son esprit ont poursuivi l’exclusion des Chinois qui avait été conçue dans l’Acte du cens électoral (1885) de Sir John A. Mcdonald.
En 1898, l’Acte du cens électoral a été rédigé pour stipuler, dans l’article 5 (a) que « les qualifications nécessaires pour qu’une personne soit habilitée à voter devront être celles établies par les lois de la province en question comme étant nécessaires pour voter au même endroit de la province lors d’une élection provinciale. »
L’Acte a été conçu pour donner aux provinces la responsabilité de mettre au point des listes électorales. Il établissait clairement aussi que les provinces n’étaient pas autorisées à disqualifier des électeurs sur la base de leur métier, emploi dans le gouvernement provincial ou fédéral et appartenance à une classe de personnes. Pendant une brève période, les citoyens d’origine chinoise ou japonaise qui étaient résidents de la Colombie-Britannique ont eu la permission de voter à des élections fédérales, même s’ils ne pouvaient pas voter sur le plan provincial.
En 1920, des amendements introduits à la Loi des élections fédérales ont confirmé l’éligibilité pour voter à des élections fédérales comme étant liée au fait que la personne soit enregistrée dans la liste d’électeurs provinciale. Cependant, ils ont ajouté une clause qui stipulait que toute personne privée par une province de son droit de voter « en raison de sa race » serait aussi privée de son droit de vote au fédéral. Le vote continuait à être compris comme un privilège, au lieu d’être tenu comme un droit.
Alors que le droit de voter était dénié aux Chinois, d’autres textes juridiques, particulièrement ceux visant à faire respecter une variété d’amendements à la législation en matière d’immigration, ainsi que la future imposition de la Loi d’exclusion des Chinois, rendaient la vie difficile à de nombreuses familles chinoises qui étaient souvent séparées simplement à cause des lois et politiques canadiennes discriminatoires.
L’exclusion des Chinois aux élections fédérales, basée sur les listes d’électeurs provinciales, a subsisté jusqu’à ce que des amendements à la Loi des élections fédérales, en 1948, aient mis fin au mécanisme qui l’ancrait sur les dispositions raciales provinciales. Le démantèlement du racisme dans la loi électorale fédérale s’est produit suite à l’abrogation de la Loi d’exclusion des Chinois, ainsi qu’à d’autres réformes plus amples résultant d’un changement dans les attitudes politiques et sociales après la Deuxième guerre mondiale.